Nairobi, 30 juin, 2025 / 10:50 PM
Professer les conseils évangéliques, l'ensemble des trois vœux de chasteté, de pauvreté et d'obéissance qui sont au cœur de la vie religieuse, apporte la liberté de suivre les inspirations du Saint-Esprit pour servir les nécessiteux et les opprimés, a déclaré le supérieur provincial de la Congrégation du Saint-Esprit (Pères du Saint-Esprit/Spiritains/CSSp.) au Kenya et au Soudan du Sud.
Dans son homélie prononcée lors de la profession perpétuelle de 12 Spiritains du Burundi, du Kenya et de Tanzanie à la paroisse Immaculate Heart of Mary Migombani de l'archidiocèse catholique de Mombasa, le père Fredrick Elima Wafula a loué les nouveaux profès pour leur courage à se donner à la mission du Seigneur.
« Vos vœux ne sont pas une perte, mais un grand gain : le gain de la liberté d'aller là où l'Esprit vous conduit, pour servir les pauvres, les oubliés, les abandonnés », a déclaré le père Wafula le dimanche 29 juin, jour de la solennité des saints Pierre et Paul.
En professant les conseils évangéliques, a-t-il dit, les religieux se joignent à la mission de Jésus-Christ.
« Comme Paul, votre mission est de prêcher « le Christ et lui crucifié » en paroles et en actes – à Borana, à Pokot... dans le monde », a déclaré le supérieur provincial des Spiritains basé à Nairobi, en soulignant certains des territoires de mission des Spiritains en Éthiopie et au Kenya respectivement.
L'engagement public à vivre les vœux de chasteté, de pauvreté et d'obéissance signifie que « vous dites au monde : j'appartiens à Jésus. Je suis à Lui. J'irai partout où Il m'enverra », a déclaré le père Wafula à ses confrères, avant d'ajouter : « Vous êtes désormais Spiritains, missionnaires pour toujours jusqu'aux confins de la terre. »
Selon les statistiques du 30 avril 2024 de la Congrégation fondée en 1703 en France, 2 714 Spiritains étaient présents dans quelque 60 pays à travers le monde.
Au fil des ans, la composition de la Congrégation a connu un « changement démographique important » par rapport à l'hémisphère nord. Sur dix Spiritains, sept « proviennent de 25 circonscriptions en Afrique », soit 1 906 membres (70,23 %), a déclaré le père Alain Mayama, premier supérieur général africain des Spiritains, dans son message de la Pentecôte 2024.
Parmi les Spiritains kenyans qui ont prononcé leurs vœux perpétuels lors de la cérémonie du 29 juin figuraient Peter Mwangi Muthoni, Joseph Lowoi Leakile, Raphael Magwaro Rosana, William Mwaura Macharia, Kizito Boniface, Duncan Muniu Wangui et Victor Onyango Odhiambo.
Quatre Spiritains tanzaniens ont prononcé leurs vœux perpétuels. Il s'agit de Joseph Alphonce Mushi, Edward Moshi Simkonda, Straton Honest Ngowi et Barnabas Joseph Kyara.
Alex Jimmy Bizimana, du Burundi, faisait partie des 12 Spiritains qui ont prononcé leurs vœux perpétuels lors de la célébration eucharistique du 29 juin, au cours de laquelle quatre couples ont célébré le sacrement du mariage.
Dans son homélie, le supérieur provincial des Spiritains a décrit la double célébration de la profession perpétuelle et du mariage comme une convergence unique entre vocation et grâce.
Le père Wafula a expliqué : « Aujourd'hui n'est pas un jour comme les autres. Le ciel se réjouit et la terre est en liesse. Douze frères s'offrent entièrement à Dieu en tant que missionnaires spiritains, et quatre couples scellent leur amour par l'alliance sacrée du mariage. »
Il a établi un parallèle entre les candidats de la double célébration et les deux personnalités de la solennité, en déclarant : « Les saints Pierre et Paul n'étaient pas des hommes parfaits... Pourtant, tous deux ont entendu l'appel, y ont répondu et ont consacré toute leur vie au Christ. Comme eux, nos 12 frères et 4 couples ne répondent pas parce qu'ils sont parfaits, mais parce qu'ils sont prêts à aimer, à servir et à suivre Jésus. »
« Pierre est devenu le roc. Paul est devenu l'apôtre des nations. Aujourd'hui, vous, nos frères et sœurs, vous devenez les rocs de la foi et les apôtres de l'amour pour l'Église », a-t-il ajouté.
S'adressant aux quatre couples, le père Wafula a déclaré : « Dans votre amour, nous voyons le reflet de l'amour du Christ pour l'Église... Votre union n'est pas seulement émotionnelle. Elle est sacramentelle, elle est sainte. »
Il a exprimé sa conscience des défis auxquels sont confrontés les conjoints et a souligné la nécessité de placer Dieu « au centre » de l'institution du mariage et de la famille.
(L'histoire continue ci-dessous)
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« Le mariage n'est pas facile. C'est un cheminement quotidien de pardon, de foi et de don de soi. Mais avec Dieu au centre, votre amour peut devenir une lumière pour vos enfants, un témoignage pour la communauté et une joie pour l'Église », a déclaré le père Wafula.
Il a poursuivi : « Le même Esprit qui oint nos missionnaires aujourd'hui oint également votre union. Il sera votre force dans les épreuves et votre joie dans les triomphes. »
Le Supérieur provincial des Spiritains au Kenya et au Soudan du Sud a ensuite appelé les paroissiens de la paroisse du Cœur Immaculé de Marie de Migombani à aller au-delà de l'admiration et à encourager les vocations à la prêtrise et au mariage.
« Paroisse de Migombani, aujourd'hui Dieu vous rend visite dans toute sa puissance ! De votre terre surgissent des apôtres et des familles de foi. Ne nous contentons pas d'être simples témoins de ce moment ; soutenons, accompagnons et prions pour ces frères et sœurs », a-t-il déclaré, ajoutant : « Élevons nos enfants dans l'ouverture à l'appel de Dieu, qu'il s'agisse du sacerdoce, de la vie religieuse ou du saint mariage. »
Le père Wafula a prié pour que l'ouverture et le courage nécessaires pour discerner l'appel de Dieu perdurent, et a imploré : « Saints Pierre et Paul, priez pour nous. Cœur immaculé de Marie, priez pour nous. Saint-Esprit de Dieu, envoie-nous. Amen. »
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